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Par gazou . le 11 Décembre 2012 à 18:48
Il y a des gens qui se construisent des barrières
pour se protéger,
pour ne pas souffrir,
mais à l'intérieur ils sont en prison,
ils en oublient le souffle de la liberté.
Toute parole vraie et toute vision claire de la réalité,
par eux, sont bannies
car elles pourraient détruire leurs barricades.
Ils prefèrent vivre un semblant de vie
et rester derrière leurs protections illusoires....
Alors que faire si on les aime,
si l'on veut tenter une relation authetique avec eux?
Parler vrai ou se taire ,
Parler vrai et risquer de les terrifier
et de les voir construire des barrières plus épaisses?
Parler vrai sans doute
mais d'abord les rassurer
pour qu'eux-mêmes ouvrent quelque percée dans leurs barricades
et s'ouvrent à une vie plus profonde
où ils deviendront conscients d'eux-mêmes
et donc des autres.
18 commentaires -
Par gazou . le 13 Novembre 2012 à 08:30
J'étais dans mon lit
Et mon lit devint une barque
Et la barque prit son envol
Et atteignit les nuages.
Je ne savais plus où je me trouvais
Sur terre, sur mer ou dans les airs.
Enveloppée de brume
Etais-je au-dedans ou au dehors?
Etais-je en mouvement?
Etais-je immobile?
Je ne le savais pas.
Etais-je dans un ailleurs lointain
Ou , au contraire, au plus intime de moi?
Je ne le savais pas.
Tout ce que je savais,
C'est que j'étais merveilleusement bien
Comme si j'avais enfin trouvé mon vrai chez moi.
Le sourire au coeur
Je savais que j'allais écrire....
Il suffisait de laisser couler les mots.
(Pour la petite fabrique d'écriture)
17 commentaires -
Par gazou . le 8 Novembre 2012 à 14:11
Il est des silences de toutes sortes.
Celui que je cherche à travers l'écriture est un lieu caché où je ressens une joie profonde.
Mais il en est d'autres qui ressemblent davantage à une colère rentrée ou à une chute dans l'abîme. Des silences qui nous recroquevillent, qui nous font nous replier dans des coques vides.
Des silences stériles.
Et des silences actifs,
des silence prière.
Des silences angoissants
et des silences limpides.
Des silences de vérité
et des silences d'hypocrisie.
Un même mot peut exprimer des choses opposées.
Tout est lié.
On ne peut séparer le bon grain de l'ivraie
Mais on peut tenter d'avoir une vision claire.
13 commentaires -
Par gazou . le 19 Octobre 2012 à 16:29
Je lis ce petit billet de Alain Rémond
et je trouve qu'il va tellement bien avec mes réflexions actuelles sur les mots que vous en fais part.
Cette semain, la télévision nous a présenté un film documentaire de Yves Rénier. : " Médecin-chef à la Santé"
Il s'est inspiré du livre de Véronique Vasseur où elle nous raconte la vie dans les prisons françaises (c'était en 2000)
et c'est vraiment très dur....
Je ne peux pas en parler : je n'ai vu ni le film ni le livre....
Mais nous dit Alain Rémond, le présentateur de la télé présente le film et dit:
"Voilà pour ce joli film d'Yves Rénier"
Joli ! Joli ! Un film qui ne montre que des horreurs réelles, rien n'est inventé;
"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" Albert Camus
20 commentaires -
Par gazou . le 18 Octobre 2012 à 10:12
Suite à l'article de hier,
je partage avec vous ce poème que m'a envoyé gentiment une lectrice
La beauté des mots
De mon cœur, il s’exhale, en ce soir caressant,
Une extase infinie, une splendeur qui rôde
Aux mots de l’univers, aux adjectifs dansants,
Vertigineux éclairs, foudre dans l’émeraude.
Le mot est érudit ou naïf, il pétille,
Comme un verre de vin il nous grise et rend saoul,
Blatère ou bien roucoule, ou alors il babille,
Sans relâche il s’agrippe au venin de mon cou.
Le mot est innocent comme un fruit mûr qui sent,
Il est très coléreux quand sûr et grossier,
Il insulte son verbe à en perdre son sang.
Comme il est laid le mot quand il est outrancier.
Il éclate de l’ombre aux feux verts de l’amour,
Par les monts, les flots rouges, les orients brûlants,
En poupe sur le vent, entraîne ses toujours,
Piquant les grands ciels noirs de poignées de diamants.
Le mot en sa beauté demeure ma souffrance,
Mon envol, ma parure, mon tourbillon, ma lyre,
Tonnerre à l’éclair d’or ou sourde lancinance,
Le baiser de la nuit, du jour l’éclat de rire.
Il ondule en la plaine et dans les blés se cache,
Sur ses chevaux de feu il vole sur la mer,
Rattrape les torrents, s’abat comme une hache,
Enflamme l’océan, refroidit le désert.
Ô mot joli, chéri, de mon cœur le poison,
Va t-en, mon joli mot et sors de ta prison.
Nelly Chamard
Février 2008
Et je partage avec vous aussi ces mots que Bernard Stiegler nous livre dans Philosophie Magazine...Il a découvert la philosophie alors qu'il était incarcéré à Toulouse pendant 5 ans..
"Au cours des premiers mois de cellule, j'ai compris que ce qui était intéressant était de ne pas parler - d'écouter ce qui se faisait entendre dans ce silence. J'ai fait une grève de la faim pour obtenir une cellule individuelle et, au bout de trois semaines, l'administration a cédé. Quand on fait silence , "ça" commence à parler. Et c'est là seulement que l'on dit des choses intéressantes. C'est dans cette situation que, pour la première fois, je me suis mis à étudier - avec passion. en prison, on décuple ses capacités de travail. Une fois passé l'examen d'entrée, je me suis mis à lire Saussure, mais aussi ses critiques, notamment Derrida, et c'est ainsi que j'ai rencontré la philosophie."
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